Depuis les temps les plus anciens, dans sa méfiance et sa prudence, l’homme a cherché à dissimuler ses biens les plus précieux. Les nombreuses mises à jour de dépôts remontant à l’âge du bronze, il y a trois mille ans, témoignent de ce réflexe.
Plus tard, dans une Gaule prospère caractérisée par l’exploitation de l’or qui abonde sur le territoire, la guerre et l’entrée en force de l’Empire romain marquent le véritable début de la thésaurisation. Tel un instinct de préservation, elle touche toutes les catégories sociales et se trouve concentrée plus particulièrement sur les périodes troublées de l’Histoire.
Tout trésor devient ainsi un indicateur historique précieux, le signe potentiel d’un moment de guerre, d’une invasion, d’un temps de bouleversement social ou de révolution politique. Plus rarement, ou de façon anecdotique, les fortunes cachées ont pour origine un problème familial, relèvent d’un comportement spéculatif ou sont simplement le résultat d’une manifestation d’avarice.
Il est amusant de constater que lorsque la gauche a pris le pouvoir, en 1981, ce sont plusieurs milliards de nouveaux francs, sous forme de lingots et de pièces d’or, qui ont pris la poudre d’escampette et passé les frontières. Certains se feront « attraper » comme cet important homme d’affaires français qui transféra à l’étranger, en 1980, près de 35000 pièces d’or qu’il avait reçues en héritage, en essayant de les dissimuler au fisc. Pénalisé, il servira d’exemple à bien d’autres qui ne trouveront pas d’autres moyen, pour protéger leurs biens, que de les enterrer dans une cave ou dans un jardin. Mon expérience, ici, me fait dire que je sais de quoi je parle !
La Seconde Guerre mondiale a été l’une des périodes les plus fastes dans la disparition de biens et la dissimulation de trésors. Beaucoup ont été cachés lorsque des millions d’hommes et de femmes furent obligés de fuir, dissimulant hâtivement, chez eux ou en chemin, ce qu’ils avaient de plus précieux. Bien après la guerre, ils sont cachés par une génération qui prend ses précautions en cas de nouveau conflit. L’angoisse des jours sans pain et la peur du besoin restent gravés dans les mémoires.
Certains de ces trésors sont restés parfois trop longtemps en terre pour que l’on se souvienne avec précision de l’endroit où ils ont été dissimulés, parfois même on les a tout simplement oubliés…
Mes recherches, le plus souvent, concernent cette époque. Je ne m’occupe pas des galions engloutis, des trésors merveilleux ou légendaires, souvent nichés à l’autre bout du monde ! Beaucoup de temps et d’argent sont nécessaires pour réussir ces enquêtes spéciales et les chances de découverte sont aléatoires, ma passion risquait d’en souffrir ! De plus la loi encadre de trop près ce genre de recherches.
Pour ce qui concerne la répartition géographique et historique des trésors découverts sur le territoire français, j’ai jugé préférable de laisser à d’autres le soin d’en parler d’abondance, tant les réponses et les mises en équations sont vastes et délicates. Il est toutefois possible, en mélangeant les genres et les époques, de jeter un rapide coup d’œil sur la carte de l’Hexagone afin d’évaluer grossièrement la répartition des nombreuses trouvailles. Elles concernent principalement les départements de l’Ouest, ceux du Nord, de la façade atlantique et certains départements de l’Est. L’Île-de-France est classée « hors catégorie » tant les trouvailles y sont fréquentes.
L’imposant recueil d’Henri de Lens, sur lequel nous avions commencé à travailler, répertoriait plus de 3000 trésors découverts par l’effet du hasard en France. Malheureusement, cet ouvrage est toujours en stand-by tant le travail à réaliser est pharaonique. Classés par régions et par départements, quantifiés de façon précise, il devait nous permettre d’établir de nombreux points de comparaison. À première vue, il semble que l’on puisse déjà affirmer qu’un bon nombre d’entre eux ont été mis au jour pendant l’exécution de travaux agricoles ou la mise en œuvre de chantiers d’autoroutes. À noter aussi que l’urbanisation grandissante a permis de découvrir une grande quantité de trésors et que ce chiffre augmente chaque jour, grâce surtout à des particuliers travaillant à la démolition ou à la restauration d’une habitation.
Il est impossible de savoir avec exactitude combien de trésors apparaissent chaque année : les découvreurs (que l’on appelle « inventeurs ») ne déclarent pas toujours leurs trouvailles, par méconnaissance de la procédure de déclaration à l’autorité publique ou bien plus souvent par cette méfiance que l’on ne peut blâmer. Rarement bien informés sur le sujet, ils pensent qu’une déclaration entraine automatiquement une spoliation. Il est vrai que certaines découvertes, liées à des différences d’interprétation de la loi, ont posé des problèmes et, dans ce cas, les inventeurs ne sont pas encouragés à déclarer leur trouvaille. Néanmoins, même si ces cas difficiles sont assez rares, nous ne pouvons que conseiller à nos lecteurs, en cas de découverte, de faire appel à un avocat. Avec son aide, ils pourront faire une déclaration dans les règles et défendre leurs droits légitimes.
Bonjour Alain
Des sont plus jeune age, j’ai initié ma fille a la détection et a la recherche de « trésors »,combien de pièces ou bijoux cachés dans le jardin ou dans les champs, j’ai en mémoires des souvenirs et des moments inoubliables, quand ma fille (Indiana Ly, que vous avez en ami sur FB) a trouvé sa première découverte (une très grosses médaille en bronze ) maintenant elle est grande et prospect toujours avec autant d’amour, et force de constater que l’élève a depuis bien longtemps dépassé son maître ou plutôt son papa….
Ce petit extrait donne envie de lire votre livre, et j aimerai l’offrir a ma fille, ou est il disponible ? a très bientôt
cordialement
Robert H
Bonjour Robert, j’ai effectivement conversé avec votre fille sur FB alors que je suis loin d’être un adepte de cette messagerie. De plus cela demande un temps considérable.
Par sa sympathie et sa bonne humeur, j’ai prolongé la conversation jusqu’au moment du dîner…
En ce qui concerne votre demande, le livre est disponible sur notre site (je rajoute le lien en fin d’article) et je vous remercie de l’intérêt que vous lui portez.
Au besoin, je peux effectuer une petite dédicace, il suffit (je pense) de le mentionner sur le bon de commande.
Cordialement